Une publication de Omar Gómez Gutiérrez
Guillaume Lebrun : Ravagés de splendeur. 2025.
Rome, début du IIIe siècle. Les intrigues et les complots de sa famille mènent le jeune Héliogabale à la tête de l’Empire romain, inaugurant un règne de colère et de fureur. Soutenu par sa femme, la grande Achilia, et l’ancien esclave Hieroclès, avec qui il forme un trio amoureux, l’Empereur devient impératrice et défie Rome en multipliant les scandales. Jusqu’à sa mort brutale, Héliogabale a tenté d’instaurer la liberté absolue au sein de cet empire sclérosé par la peur : liberté sexuelle, liberté de culte, liberté d’être.
Ce personnage dont nous parle Guillaume Lebrun, (que l’on retrouve entre autres chez Artaud et Jean Genet), incarne une figure de transidentité (tout au moins dans une relecture contemporaine !), un être qui dynamite tous les codes de la société et dont le désir violent de transgression nous interroge encore aujourd’hui : sur le genre, la question de le féminin et le masculin, ainsi que l’exercice du pouvoir dans un empire tardif qui ressemble à de nombreux égards à notre monde contemporain.
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